Iga Swiatek a révélé qu'une variante du classique de Wimbledon, les fraises à la crème, alimente sa quête du titre.

Le bilan peu reluisant de la Polonaise sur gazon et une année jusqu'à présent décevante faisaient d'elle une participante plutôt secondaire à son arrivée au All England Club.

Mais rester discret convient parfaitement à l'ancienne numéro un mondiale, qui s'est qualifiée pour les huitièmes de finale en s'imposant 6-2 6-3 face à l'Américaine fougueuse Danielle Collins.

Par la suite, Swiatek a révélé que son régime alimentaire de ces quinze derniers jours comprenait des fraises et des pâtes, un plat préféré de son enfance en Pologne.

La jeune femme de 24 ans était perplexe face à l'attention portée à ses choix culinaires, déclarant : « Pourquoi est-ce un tel sujet ? Tout le monde devrait manger ça. Je pense qu'en été, les enfants en mangent beaucoup. C'est juste un mélange parfait de saveurs. Nous avons aussi d'excellentes fraises en Pologne. »

« Mon père ajoute la crème. Et un peu de sucre. J'essaie de manger avec du yaourt pour au moins faire semblant que c'est un bon repas. »

Interrogée sur le pays dont les fraises étaient les meilleures, Swiatek a admis que sa réponse pourrait lui causer des ennuis.

« Je pense que la Pologne, » a-t-elle dit. « Parce que nous avons un meilleur climat pour les fraises, non ? Maintenant, Wimbledon va probablement m'interdire de répondre à ces questions. Les fraises ici sont aussi excellentes. Elles sont différentes. Mais elles sont excellentes. »

Swiatek est une ancienne championne junior, mais elle a souvent eu une allure mal à l'aise à Wimbledon, accablée par la pression des attentes sur une surface qui ne lui est pas naturelle.

Mais cette année, la Polonaise est seulement tête de série numéro huit, alors qu'elle a pris ses marques sur gazon en atteignant la finale du tournoi préparatoire à Bad Homburg le week-end dernier.

Elle n'a jamais semblé le moindrement en difficulté contre Collins, qui l'a battue deux fois auparavant, y compris sur sa surface favorite, la terre battue, cette année à Rome.

Il y a peu d'affection entre eux, Collins, qui est revenue sur sa décision de prendre sa retraite à la fin de la saison dernière pour fonder une famille en raison de problèmes de fertilité, critiquant Swiatek pour sa « fausseté » dans sa réaction après s'être retirée blessée lors de leur affrontement aux Jeux Olympiques l'été dernier.

Collins est réputée pour son attitude combative sur le court et a fait la une des journaux du monde entier à l'Open d'Australie en janvier lorsque, après avoir battu l'espoir locale Destanee Aiava dans une atmosphère hostile, elle a envoyé des baisers à la foule et s'est tapé les fesses.

« Chaque personne qui a acheté un billet pour venir ici et m'interpeller ou faire ce qu'elle fait, tout cela va directement au Fonds Danielle Collins », a-t-elle déclaré. « Moi et mon groupe d'amies adorons les vacances cinq étoiles. »

Une foule en milieu d'après-midi sur le Court Central à SW19 représente un contraste aussi grand que possible, et Collins n'a tout simplement pas joué suffisamment bien pour exercer une pression psychologique sur Swiatek.

« J'étais simplement dans ma bulle. Je savais comment je voulais jouer et je savais que je devais être courageux », a déclaré la quintuple championne du Grand Chelem, qui a été particulièrement efficace au service.

« Il ne faut pas laisser Danielle jouer ses coups gagnants. Je suis vraiment contente de la performance, c'était un bon match. C'est beaucoup plus amusant cette année. J'ai eu quelques entraînements où la balle m'obéissait, ce qui était assez nouveau sur gazon. »

C'est seulement la troisième fois que Swiatek atteint le quatrième tour à Wimbledon, sa meilleure performance étant une apparition en quart de finale il y a deux ans.

Elle affronte une adversaire redoutable au prochain tour, la 23e tête de série Clara Tauson, qui a battu l'ancienne championne Elena Rybakina, mais avec tant de grandes joueuses déjà éliminées du tournoi, Swiatek semble avoir de bonnes chances d'aller jusqu'au bout.