Le directeur général du syndicat des joueurs, Maheta Molango, estime que la menace d'une grève des joueurs en raison de la charge de travail n'a pas disparu et affirme que les tensions entre ses membres et les organisateurs des compétitions se sont « intensifiées » au cours des quatre dernières années.

Certaines des plus grandes stars mondiales participent actuellement à la Coupe du Monde des Clubs aux États-Unis, s'entraînant et jouant souvent par des températures élevées, après de longues saisons nationales et avec de nouvelles campagnes qui approchent à grands pas.

Le milieu de terrain de Manchester City, Rodri, a déclaré l'année dernière que les joueurs étaient « proches » de faire grève en raison des exigences qui leur étaient imposées, et Molango estime qu'il subsiste une inquiétude parmi les joueurs quant au fait que leurs voix ne sont pas entendues.

Interrogé sur la possibilité d'une grève toujours envisagée, Molango a déclaré : « Il arrive un moment où vous vous attendez à ce que les autorités prennent soin de vous, et elles ne le font pas. »

« Lorsque vous assistez à ces réunions de pré-saison avec les autres parties prenantes, vous pouvez ressentir la tension. Je fais cela depuis maintenant quatre ans et la tension n’a cessé de monter. »

« Les gens disent : ‘C’est ma carrière. Et à la fin, vous (les organisateurs de la compétition) prenez des décisions, mais au final, j’ai en moyenne huit ans pour faire carrière.’ »

Molango déclare que l'élargissement des compétitions internationales pourrait avoir l'effet le plus direct et physique sur les joueurs de tout premier plan, mais que ceux en dessous en souffriront également et s'attend à ce que des pressions soient exercées au niveau international sur la Premier League pour réduire à 18 équipes afin d'accommoder les compétitions étrangères.

Il a cité la disparition des matchs rejoués de la FA Cup comme un exemple immédiat de répercussion nationale et a ajouté : « L'étape suivante est la pression sur les championnats nationaux, la pression sur, ‘Pourquoi sommes-nous le seul pays à avoir autant de coupes ? Pourquoi ne supprimons-nous pas la Coupe de la Ligue ?’ »

« Ce sont des choses que nous pouvons voir qui seraient en préparation. Qu'en est-il s'ils disent : ‘Réduisons le nombre d'équipes en Premier League’ ? »

« Ce ne sera pas un problème pour les clubs de tête, ce sera un problème pour les neuf ou huit clubs qui luttent contre la relégation. »

« Et je leur dirais – ne vous laissez pas tromper. Le pot d'argent de la télévision est ce qu'il est, il ne grandit pas. Et donc une nouvelle compétition signifie un nouvel invité essayant de grignoter cette part. »

Molango espère que l'expérience de la Coupe du Monde des Clubs incitera la FIFA à écouter les appels à éviter les coups d'envoi en après-midi dans certains stades particulièrement exposés à des températures élevées pour la Coupe du Monde de l'année prochaine aux États-Unis, au Canada et au Mexique, ne serait-ce que parce que des joueurs fatigués jouant pratiquement au football de promenade nuisent aux affaires.

« Nous sommes arrivés à un stade où la qualité baisse, car il est impossible d'avoir un bon match si vous jouez à 16 heures au Mexique. C'est impossible. »

« Mon espoir est que les gens voient maintenant, même d'un point de vue purement commercial, que cela n'a pas de sens. »

« Nous dévalorisons le produit et c’est dommage, vous savez, parce que si je suis un fan américain, et que c’est ma première exposition au football, ce n’est pas bon. »

« Ce n’est pas bon parce que nous devons garder à l’esprit que nous sommes en concurrence avec d’autres sports qui sont très bons en matière de divertissement. Alors, le football devient une comparaison très défavorable. »